Tout public
Distrib/Coprod
Texte de Lars Norén
Traduit du suédois par Jean-Louis Jacopin, Per Nygren et Marie de la Roche. L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté (www.arche.editeur.com)
Mise en scène Agnès Renaud
Avec Cristine Combe, Virginie Deville, Patrick Larzille, Sophie Torresi
Scénographie Michel Gueldry
Lumières Véronique Hemberger
Costumes Marguerite Danguy des Déserts
Création sonore Erwan Quintin
Régie (en alternance) Véronique Hemberger, Jérémy Pichereau, Jean de Almeida.
Production : Compagnie L’Esprit de la Forge avec le soutien de la DRAC de Picardie, du Conseil régional de Picardie, du Conseil général de l’Aisne, de la Ville de Soissons et avec l’aide de l’ADAMI.
Automne et hiver Lars Norén
« MARGARETA − C’était moi qui te faisais la lecture à haute voix quand tu étais malade. Pas papa.
ANN − Que lisais-tu ?
MARGARETA − Mein Kampf, de toute évidence. Non, Tom Sawyer. »
Les parents, Margareta et Henrik, à l’aube de la soixantaine, et leurs deux filles, Ann 38 ans, et Ewa 43 ans, conversent autour du potage à l’avocat et du pâté en croûte.
Tout va bien. A l’exception près que personne ne s’écoute vraiment.
Quelque chose dérape, dans le langage, déjà.
Ann la cadette, met les pieds dans le plat. Poussant tout le monde à bout, elle oblige chacun à se mettre à table. Peu à peu les bienséances bourgeoises se défont, les masques tombent les uns après les autres.
Démontant tous les rituels du repas familial, Lars Norén nous convie à une mise à nu des rouages constituant cette famille ordinaire. D’un humour féroce, son écriture incisive, à la structure extrêmement musicale, donne à entendre, entre les lignes, le mal-être, les renoncements et les espoirs de chacun.
Au fil des plats et des sujets de conversation − argent, salade, réussite, pâté en croûte, inceste, soupe à l’avocat, couple, dessert, vieillesse, le tout bien arrosé − chacun met à nu sa propre histoire, chacun raconte sa vérité. La parole se déverse, la souffrance aussi, mais parfois, du bout des lèvres, se dit sinon l’amour du moins l’attachement.