Tout public à partir de 12 ans
Distrib/Coprod
Texte de Luc Tartar (Lansman Editeur)
[commande d’écriture réalisée lors de la résidence numérique L.E.L.I. 1 en 2019-2020]
Mise en scène Agnès Renaud
avec Fatima Aïbout, Olivier Brabant, Omar Mounir Alaoui et Léa Tuil
Scénographie Claire Gringore
Lumières Véronique Hemberger
Univers sonore Jean de Almeida
Création costumes Suzanne Devaux
Accompagnement chorégraphique Marie-Pierre Pirson
Régie Romain de Boysson
Merci à Daniel Bardou, Brice Coupey et Hakim Hamadouche
Graphisme affiche Jeanne Roualet
Photos Simon Gosselin
Production Compagnie L’Esprit de la Forge en convention avec la DRAC Hauts-de-France, la Région Hauts-de-France et le Conseil départemental de l’Aisne
Coproduction Maison des Arts et Loisirs – Laon (02), Centre André Malraux – Scène(s) de Territoire – Hazebrouck (59)
Soutiens La Faïencerie de Creil, Maison de la Culture et des Loisirs de Gauchy, La Manekine de Pont-Ste-Maxence, Le Safran d’Amiens, Espace culturel Ronny Coutteure de Grenay, Spedidam
Remerciements Rés’O, SACD, Le Kotje d’Hazebrouck, Scènes d’Abbeville, Le Studio du Manège scène nationale de Reims, Théâtre du Chevalet de Noyon, Le Phénix à Valenciennes
Avec la participation artistique du Studio-ESCA
Dates à venir
Infos au 01 45 47 72 41
Infos au 03 23 62 36 77
Infos au 03 44 93 28 20
Mon Orient Express Luc Tartar
« Courir. Fermer les yeux et courir.
Le plus vite possible de l’autre côté. »
À Calais, deux adolescents se rencontrent à la gare, devant l’Orient-Express, et c’est le coup de foudre ! Alix est bénévole dans une association d’aide aux migrants ; Agir vient de loin, pour rejoindre son oncle à Londres. Cherchant à échapper à la police, ils montent à bord du train. Et les voilà partis pour Paris, Munich, Vienne… Istanbul, accompagnés d’un curieux personnage, Lukasz, barman de l’Orient-Express.
Mon Orient Express part d’une commande d’écriture à Luc Tartar, réalisée pendant une résidence numérique en direction des jeunes, sur 2 saisons (de 2019 à 2021) auprès de 12 classes des Hauts-de-France, 1 à Bucarest et 1 à Athènes (soit environ 300 élèves au total). Le projet s’est réalisé grâce au soutien de la DRAC et la Région Hauts-de-France en convention avec l’Institut français
LIBERTÉ – ÉGALITÉ – FRATERNITÉ ?
Nous sommes les enfants de la crise, de toutes les crises, économique, morale, politique, sanitaire. Le retour possible de la guerre frappe nos imaginaires et nos vies. Et la nécessité, l’urgence d’écrire ce monde-là éclatent : le rêve européen des débuts, celui de l’humanisme, des libertés, est devenu un horizon inatteignable, faisant le jeu d’un nationalisme et d’un populisme décomplexés.
Les murs, loin d’avoir disparu, prolifèrent, et ceux qu’on appelle « migrants » sont les faciles boucémissaires anonymes – surtout, ne leur donnons pas de visage ! – qui cachent la faillite du politique. Kant, avec son principe d’hospitalité universelle, peut aller se rhabiller.
Et pourtant, les réfugiés sont nos « frères ».
Le texte de Luc Tartar, entre réalisme et merveilleux, met en jeu un théâtre de la relation, il porte témoignage. Alix, sa jeune héroïne, nous le rappelle avec force : notre qualité d’être humain, nous la préservons dans cette rencontre possible avec l’autre. Dans notre capacité à le « reconnaître ».
Les réfugiés sont « notre avant-garde, notre passé et notre futur » écrivait Hannah Arendt. Ils sont l’histoire de l’Europe, des spectres qu’on ne veut pas voir, survivant dans des camps, invisibles eux aussi, fragiles flammes d’humanité.
Agnès Renaud